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(Sosa 1024 - 1631 - 1691)

Michel GOUGEARD voit le jour le mardi 25 novembre 1631, à Saint-Riquier-ès-Plains, un petit village niché au cœur de la Normandie, dans ce qui est aujourd'hui le département de la Seine-Maritime. Il est le fils de Jean GOUGEARD, un homme dans la force de l’âge, âgé d’environ 31 ans, et d’Anne SAMPIC, sa mère, qui veille sur son foyer dans une France encore marquée par les troubles de la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Le jour même de sa naissance, Michel est baptisé dans l’église du village, sous le regard bienveillant de ses parents et de la petite communauté locale.

Michel grandit dans un environnement rural, rythmé par les travaux agricoles et les offices religieux. C’est dans cette région de bocages et de plaines qu’il rencontre Marie LAMY, fille de Clément LAMY et Anne TAILLANT, issue elle aussi d’une famille de cultivateurs. Le couple s’unit le 14 février 1661, jour de la Saint-Valentin, dans l’église de leur village natal. Le mariage est sans doute une fête modeste mais joyeuse, où la communauté se réunit pour célébrer l’union de deux familles.

Les premières années de leur vie commune voient la naissance de leurs quatre enfants. Nicolas, l’aîné, naît vers 1663, suivi de Marie, le 9 décembre 1663, puis de Margueritte, née le 7 septembre 1665, et enfin de Guillaume, arrivé au monde le 10 février 1667. Michel, qui a alors entre 31 et 35 ans, mène une vie dédiée au travail et à l’éducation de ses enfants.

La Normandie du XVIIe siècle est une région encore marquée par les conséquences des guerres de religion du siècle précédent. Bien que la paix soit revenue, les paysans comme Michel et Marie font face à des défis constants : mauvaises récoltes, épidémies et les lourdes taxes imposées par la monarchie. Pourtant, c'est une période où les familles s'entraident, et où la vie communautaire joue un rôle essentiel.

En 1668, alors que Michel a 37 ans, le roi Louis XIV vient d’instaurer de nouvelles réformes fiscales pour financer ses guerres. Peut-être Michel et sa famille ressentent-ils le poids de ces décisions dans leur quotidien. L’histoire ne nous dit pas si Michel a été touché directement par les troubles locaux, mais il est certain que, comme ses contemporains, il a dû faire preuve de résilience pour traverser ces années.

À un moment donné, Michel quitte Saint-Riquier-ès-Plains pour s’établir à Grainville-La-Teinturière, un autre village normand situé à quelques lieues de là. Les raisons de ce déménagement sont inconnues, mais il pourrait s’agir d’un regroupement familial, d’une opportunité agricole ou encore d’un mariage de l’un de ses enfants.

C’est dans ce village qu’il passe les dernières années de sa vie. Michel GOUGEARD s’éteint le samedi 15 décembre 1691, à l’âge de 60 ans. Il est inhumé le lendemain, le 16 décembre, dans le cimetière de Grainville-La-Teinturière, sous la bénédiction du prêtre de la paroisse.

Michel laisse derrière lui une lignée qui perpétuera le nom des GOUGEARD à travers ses enfants et descendants. Son fils Nicolas, son héritier probable, ainsi que Marie, Margueritte, et Guillaume, poursuivent leur vie dans une Normandie qui s’ouvre lentement sur le XVIIIe siècle. Les actes retrouvés dans les archives départementales permettent aujourd’hui de retracer cette histoire familiale, témoin d’un quotidien modeste mais profondément ancré dans les valeurs de la ruralité française.

Au-delà des faits et des dates, la vie de Michel GOUGEARD raconte celle de nombreuses familles normandes du XVIIe siècle, prises entre les défis de leur temps et l’espoir de transmettre un avenir meilleur à leurs descendants.