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(Sosa 32)

Jean Pierre Gougeard naît le 22 mars 1801, soit le 1er germinal de l’an IX du calendrier républicain, une époque marquée par la fin de la Révolution française et la montée en puissance de Napoléon Bonaparte. Ce début du XIXe siècle est une période d’effervescence sociale, avec l’Empire napoléonien et les réformes administratives qui touchent profondément les régions rurales, telles que la Normandie où il voit le jour.

Jean Pierre Gougeard est né à Valmont, un village typique de Seine-Maritime (Normandie), dans une famille de meuniers. Son père, Jean Pierre François Gougeard (1765-1821), était garde moulin, une fonction clé dans une économie rurale dépendant du grain et de la farine. Sa mère, Marie Françoise Elisabeth Alleaume (1759-1811), était meunière et également cultivatrice, témoignant d'une double activité souvent nécessaire pour les familles de l’époque.

Après le décès prématuré de sa mère en 1811, Jean Pierre est élevé dans un environnement où le travail au moulin rythme la vie quotidienne. Il apprend dès son plus jeune âge l’importance de la maîtrise du moulin et de la gestion des récoltes dans une Normandie agricole et prospère.

À l’âge de 21 ans, Jean Pierre épouse Florence Véronique Legrand (1804-1870) le 15 mai 1822, à Baigneville, en Seine-Maritime. Leur union est célébrée en présence de témoins locaux, notamment Jacques Policarte Fontaine, Jean Thomas Martin, et Joseph Morin, soulignant la sociabilité et les alliances rurales propres à leur communauté.

De leur union naîtront 9 enfants, dont : Rose Véronique Gougeard (1822-1850) 🔎 : Mariée à Ferdinand Iréné Lachevre. Clarisse Léopoldine Gougeard (1830-1854) 🔎 : Mariée à Victor Théophile Lejeune. Flavie Emilienne Gougeard (1833-1878) 🔎  : Mariée à Charles Honoré Vimont. Elfred Edmond Gougeard (1834-1898) : Devient garde moulin, perpétuant ainsi la tradition familiale. Albert Gustave Gougeard (1836-1891) : Marié à Victoire Mélanie Dubuisson. Léopold Alexandre Gougeard (1844-1880) : Marié à Élise Cécile Baudouin.

Les enfants décédés en bas âge (Pompée Elie et Victoire Palmire) illustrent les défis sanitaires de l’époque, marqués par une mortalité infantile élevée.

Jean Pierre, à l’image de son père, devient garde moulin, puis maître meunier. Cette fonction est essentielle dans la Normandie rurale du XIXe siècle, où le moulin est le cœur économique d’un village. Le métier de maître meunier lui confère un certain prestige et une responsabilité : assurer l'approvisionnement en farine pour les familles et les boulangeries locales.

La présence de Jean Pierre lors des déclarations de naissance et d'événements familiaux, comme celle d'Elfred Edmond en 1834, témoigne de son engagement familial.

Jean Pierre Gougeard décède le 6 janvier 1867, à Épouville, à l’âge de 65 ans. Sa mort survient dans un monde rural en pleine mutation, avec l’essor de l’industrialisation qui modifie les équilibres économiques traditionnels. Son fils, Elfred Edmond, présent lors du décès, déclare son père, perpétuant la lignée des meuniers Gougeard.

Jean Pierre Gougeard a vécu les époques : 1801 : Naissance sous le Consulat de Napoléon Bonaparte. 1822 : Mariage durant la Restauration (Louis XVIII), période marquée par le retour de la monarchie. 1840-1850 : En pleine Monarchie de Juillet (Louis-Philippe), ses enfants se marient ou s’établissent, tandis que les campagnes françaises voient un début de modernisation. 1867 : Décès sous le Second Empire (Napoléon III), époque où les transformations économiques (chemin de fer, industries) redessinent les campagnes normandes.

Jean Pierre Gougeard grandit avec plusieurs frères et sœurs, notamment : Marie Françoise Euphrasie Gougeard (1796-1874), épouse François Adrien Lucas. Reine Prudence Gougeard (1798-1874), épouse Nicaise Robert Dehais. Marie Alexandrine Gougeard (1803-1853), épouse Charles Boniface Legay.

Du côté maternel, Jean Pierre a également des demi-frères et demi-sœurs issus des unions précédentes de sa mère, notamment avec Pierre Adrien Viel et Nicolas Boissel.

Jean Pierre Gougeard est un témoin privilégié d’un XIXe siècle normand marqué par des bouleversements politiques et économiques. En tant que maître meunier, il a ancré sa famille dans la tradition, contribuant à la stabilité et à la prospérité de ses descendants. À travers ses enfants, ses petits-enfants et les alliances familiales nouées dans la région de Seine-Maritime, il laisse un héritage durable, symbole d’une époque où la terre et le travail structuraient la vie quotidienne.

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