Marie Léontine GOUGEARD (1882 - ?)
Marie Léontine GOUGEARD (née SUCHET) voit le jour le mardi 4 avril 1882, à midi, dans le village du Bois à Saint-Calais-du-Désert, une petite commune rurale située dans la Mayenne. Sa naissance s'inscrit dans un monde en pleine mutation, marqué par l'essor industriel et les progrès sociaux sous la IIIe République française.
Marie Léontine est la fille naturelle de Elfred Edmond GOUGEARD, un garde moulin de 47 ans, et de Léontine Marie SECHET, une jeune femme de 25 ans sans profession officielle à cette époque, mais travaillant comme cuisinière entre 1888 et 1890. Leur union, bien qu’initialement hors mariage, donne à Marie le statut de fille naturelle.
À sa naissance, Marie a plusieurs frères et sœurs beaucoup plus âgés qu’elle : Edmond Edouard (1857), Albertine Adine (1860), Marie Louise (1862), Marguerite Eugénie (1869), Henri Albert (1871), Gustave Jules (1874).
Ces aînés témoignent d’une union antérieure ou prolongée entre Elfred Edmond GOUGEARD et une autre femme ou bien de la longue relation entre ses parents, précédant leur mariage.
Le 22 avril 1884, à Épouville, un événement bouleverse la vie de Marie Léontine : ses parents se marient. Cet acte confère à la petite fille le statut d’enfant légitime, officialisant son appartenance à la famille GOUGEARD. Cette régularisation est inscrite en mention marginale sur son acte de naissance, marquant un moment important dans son histoire personnelle.
À cette époque, la société française valorise encore fortement le mariage comme institution. La légitimation d’un enfant par le mariage des parents est un acte significatif qui reflète à la fois un souci d’honneur familial et un respect des normes sociales en vigueur.
Le reste de la vie de Marie Léontine GOUGEARD (née SUCHET) demeure entouré de mystère. Si l’on sait qu’elle est légitimée en 1884, aucune trace documentée n’indique la suite de son existence. La date et le lieu de son décès sont, à ce jour, inconnus.
Cependant, son histoire témoigne des conditions de vie des familles rurales à la fin du XIXe siècle, où le travail au moulin, les structures familiales complexes et les normes sociales étaient au cœur des préoccupations. La petite Marie a grandi dans une époque où les bouleversements technologiques et sociaux (comme la révolution industrielle et l’instruction obligatoire) redessinaient peu à peu le visage de la France rurale.
L’absence d’informations sur la fin de sa vie laisse imaginer un destin discret, typique des femmes de son époque, souvent invisibilisées dans les archives officielles. Pourtant, son parcours reste une fenêtre sur les réalités familiales et sociales de la Mayenne au tournant du siècle.